ABSTRACTL'analyse financiere se conduit a partir des "chiffres" et met en jeu des techniques.
On pourrait penser qu'elle est aussi irreprochable que n?importe quelle mesure scientilique
établie, parexampie dans un laboratoire de biologie. Malheureusement, il n'en est rien et
ceci pour trois raisons. Diabord, paroe que les chiffres peuvent etre manipules. Ensuite
parce que les chiffres ne parlent pas d?eux memes : derriere un resultat chiffre, peuvent
surgir plusieurs interpretations, ce sont tes individus qui font parler les chiflres. Eniin,
parce quindependamment de toute manipulation ou de toute discussion dinterpretation.
une analyse a toujours une tin : elle est ?interesséei elle repond a une demande du
commanditaire et elle est donc orientee par les interrogations de ce demier.
ll y a done des approches differentes qui tiennent e la fois a l'acces, a l'information,
aux questions traitees eta la confrontation d?idees sur le diagnostic.
Un premier facteur contingent tient a la position de Panalyste par rapport ei
Yinformation inteme de l'entreprise : l'acces a cette infomiation lui est-il ouvert ?
Cette question ne se confond pas avec celle de savoir si l'analyste fait partie ou
non de l'entreprise. Un cabinet d'audit, sollicite par le direction iinanciere d'une société.
travaille en inteme dans cette societé. Le meme auditeur travaillant au service d'un
acquereur potentiel est en situation exteme par rapport a la societé ciblee. Dans le
premier cas, il dispose des infonnations lui permettant d?établir le bilan et les comptes et
de les interpreter. Dans le second cas, il doit travalller sur les documents présentes au
public et les informations legales. ll doit aussi exploiter des infomiations contenues dans
la presse, multiplier les oomparaiscns de reference sectorielles avec les entreprises leader
dans le meme domain d'activité. Il doitfomiuler eventuellement plusieurs hypotheses.
Le conditions de l'analyse varient aussi selon le champ d?etude : s'agit-il d'analyser
une entreprise en particulier, ou une branche d'activite ? Une analyse iinanciere sectorielle
ne peut pretendre au meme degre d'exhaustivite qu?une analyse individuelle. Plus le
champ s'e!argit, plus l'information tend e s?appauvrir. Cette remarque doit oependant etre
nuancée, car elle n'est pas valable pour les Centrales de Bilans. Comme celle de La
Banque de France, qui possede l'exhausti\rite de l?information collectée sur l'ensemble des
maison méres et des holdings financieres. ici encore, le probleme se retnouve poser de la
position de l?analyste : agit-il a l'interieur d'une base dinformations véritiees, etayees,
retraitees, et mises en coherence, ou travaille-t-il a partir de donnes brutes et Hmitées ?
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